Une brûlure véloce

Le sens de la vie

"Futile" est un mot qui réapparait souvent dernièrement dans mon vocabulaire.

J’ai du mal à trouver ce qui est… significatif. Ce qui est agréable en mon sens.
Ce qui veut vraiment dire quelque chose.

Commençons par ce dont j’ai déjà parlé plus tôt, à savoir les relations sexuelles. Ça urge, ça presse, ça assouvit, et puis après on se sent totalement inutiles et comme forcés dans un sentiment de malaise, de perte de temps et de bassesse d’esprit.

Mais qu’est-ce que je cherche, dans le long terme ?
Une personne extérieure pourrait dire que je recherche l’argent, voire peut-être le status social, mais c’est faux.

L’idée est simplement, idéalement, d’avoir assez d’argent pour pouvoir vivre sans travailler, chose que je pense plus ou moins contraire au sens de la vie ; faire des 8h/17h 5 jours sur 7, ça me semble opposé au sens de la vie, c’est à dire le bien-être et l’introspection, la découverte de soi et du monde.

Alors, certes, peu de personnes peuvent se permettre ce type d’écart, et pas tout le monde ne peut se permettre de "vivre" au sens épanoui du terme. C’est un souci de société s’il en est, et je n’ai pas l’influence nécessaire pour résoudre cela, en commençant par supposer que j’ai une solution tangible.

Mais… Une fois que j’aurais obtenu la chance de ne plus travailler (noter la conjugaison au conditionnel), que ferais-je ?

C’est difficile de vraiment savoir. Même maintenant, pendant les vacances, je crois que la partie la plus compliquée de mes journées est de trouver quelque chose à faire qui est sensé, qui est significatif.

Je peux jouer à un jeu au hasard, qui ne me marquera peu et qui me divertira légèrement ; manque de sens, non significatif.
Je peux regarder un film, qui aura le même effet, mais en plus ne me laissera même pas être acteur de mon propre personnage ; manque de sens, non significatif et non interactif.
Je peux sortir et marcher car j’en ai marre de toute cette pression qu’il y a chez moi ; libérateur, propice à la réflexion et l’introspection mais néanmoins pas très significatif.

Quoi d’autre ?

C’est inquiétant car… Rien ne semble "non futile".
Alors une fois que je serais libre, comment est-ce que j’utiliserais cette liberté ?

Je pourrais lire sur des sujets qui m’intéressent, mais j’ai ce soupir, cette impression que ce n’est pas aussi introspectif.
J’aimerais des activités plus significatives.

C’est ainsi que l’on retombe sur les idées que j’ai évoqué plus tôt, c’est à dire le fait que mon moi "productif" me semblait être le plus abouti. Aujourd’hui, je pense que j’avais tort ; la compétition ou la production ne sont pas les choses qui me rendent heureux.

L’exception près est mon vrai domaine compétitif, dans lequel existe une véritable signification à travers la liberté d’esprit et de mouvement qui m’est accordée, alliant psychologie, dépassement de soi, introspection et liberté.

Mais en dehors de ça, la compétition ne m’attire pas, puisque la passion entre les individus n’est pas égale. C’est un peu le théorème du 1er de la classe au collège ; c’est généralement une personne zélée qui passe son temps à étudier, tandis que je ne suis pas aussi passionné ou forcé sur mes cours. Évidemment que la personne en face va gagner, et tant mieux pour elle car je n’en prends pas cas.

J’ai un peu revisité le test de l’enneagramme dernièrement. C’est intéressant et complémentaire, car ça n’indique pas comment la personne pense, mais ce à quoi elle aspire.
Dans mon cas, il semble que mon aspiration soit tout d’abord le désir d’être différent, le désir d’introspection, puis finalement le désir de m’opposer aux autres (compétition).

C’est étrange, le désir d’être différent. J’apprécie ma différence, et j’ai tendance à envier les personnages dans les films qui ont cette marginalisation ; le 3ème point de vue, la pensée en dehors de la boite, celui qui accède à une autre dimension, obtient un nouveau pouvoir, mange la pilule bleue

On en revient donc au mysticisme, malheureusement.
Je pense que le sens de ma vie, sur un assez long terme, est de trouver ce qui me marginalisera et me différenciera significativement du reste de l’Humanité, possiblement grâce à un pouvoir surhumain ou un autre exploit qui résulte de l’introspection et du pouvoir du cerveau, de l’esprit.

Mais s’il s’avère que la recherche devient futile et n’indique aucun résultat ?